L'action pour le climat passe par la fin de la violence coloniale | Abolir C-IRG

Aujourd'hui, Indigenous Climate Action (ICA) a rejoint un réseau croissant de communautés de première ligne, d'associations juridiques, de politiciens, de groupes de base et d'organisations de défense des droits de l'homme pour pour exiger la suspension immédiate et l'abolition du Groupe d'intervention communauté-industrie (GICI) de la GRC. (C-IRG) DE LA GRC.

"L'expulsion forcée des peuples autochtones de leurs terres est une escalade flagrante de la violence coloniale actuelle visant à poursuivre l'assimilation et la criminalisation des modes de vie autochtones. En violation des lois des nations souveraines, le gouvernement canadien continue de subventionner des attaques violentes protégées par le système juridique colonial afin de forcer l'invasion des terres indigènes à des fins de profit et de contrôle".
- Vanessa Gray, ICA

LETTRE OUVERTE POUR LA SUPPRESSION DU GROUPE D'INTERVENTION COMMUNAUTÉ-INDUSTRIE (GIC) DU RCMP

Cette lettre est une réponse collective au nombre massif d'incidents de violence, d'agression, de conduite illégale et de racisme de l'unité de police C-IRG au Canada. Il s'agit d'un appel à l'abolition immédiate de cette force. Il s'agit d'un appel qui souligne la création de cette unité spécifiquement pour pacifier les affirmations autochtones de juridiction contre les opérations de ressources industrielles dans la province de la Colombie-Britannique. Cette force a joué un rôle déterminant dans la criminalisation continue des droits indigènes. Nous demandons à la province de Colombie-Britannique, au ministère de la Sécurité publique et au Solliciteur général, au ministère fédéral de la Sécurité publique et au Cabinet du Premier ministre, ainsi qu'à la Division E de la GRC, de dissoudre immédiatement le C-IRG.

Le Community-Industry Response Group (C-IRG) a été créé par la GRC en 2017 en réponse à la résistance indigène anticipée aux opérations de ressources industrielles dans la province de la Colombie-Britannique (BC), en particulier les pipelines Coastal Gaslink et Trans Mountain. Les opérations du C-IRG se sont depuis étendues, au-delà de l'industrie de l'énergie, aux opérations forestières et hydroélectriques.

Au fil des ans, les militants ont déposé des centaines de plaintes individuelles et plusieurs plaintes collectives auprès de la Commission civile d'examen et de plaintes (CRCC). En outre, les journalistes de Fairy Creek et sur le site de Wet'suwet'en ont intenté des procès contre le C-IRG, des défenseurs de la terre de Gidimt'en ont déposé des des actions civiles et ont demandé un suspension des procédures pour violation de la Charte, les activistes de Fairy Creek ont contesté une injonction au motif que l'activité de C-IRG jette le discrédit sur l'administration de la justice et ont lancé une recours collectif au civil alléguant des violations systémiques de la Charte.

Les défenseurs des terres Secwepemc, Wet'suwet'en et Treaty 8 ont également déposé une plainte. Demande d'action urgente et d'alerte rapide auprès des Nations unies en réponse aux incursions de C-IRG sur leurs terres pour protéger l'extraction contestée. Les chefs héréditaires Gitxsan ont se sont exprimés de la militarisation et de la criminalisation inutiles dont fait preuve le C-IRG. Certains des Simgiigyet (chefs héréditaires) ont demandé que le C-IRG soit interdit sur leurs terres pour la sécurité de tous.

Compte tenu de la gravité des allégations contre le C-IRG, nous demandons au Canada, à la Colombie-Britannique et au commandement de la Division E de la GRC de suspendre toutes les fonctions et tous les déploiements du C-IRG. Cette suspension et ce démantèlement permettraient à la Colombie-Britannique de respecter ses engagements envers la Loi sur la Déclaration des droits des peuples autochtones (DRIPA) et le Plan d'action de la Loi sur la Déclaration, qui vise à protéger l'autodétermination, les titres et les droits inhérents des peuples autochtones. Nous demandons également au gouvernement fédéral d'intervenir, compte tenu de ses propres engagements vis-à-vis de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la législation en cours, ainsi que de ses obligations légales de protéger les droits constitutionnels des autochtones au titre de l'article 35(1).

Le C-IRG fonctionne selon une structure de commandement divisionnaire. La structure de commandement divisionnaire est généralement présentée comme une mesure d'urgence temporaire destinée à gérer des incidents particuliers, tels que les Jeux olympiques de Vancouver ou une prise d'otages. La logique du système Or-Argent-Bronze (GSB) est qu'il prescrit une chaîne de commandement pour coordonner les activités de police dans le cadre d'une réponse intégrée. D'après les archives publiques, l'utilisation de la structure de commandement divisionnaire comme structure permanente de maintien de l'ordre est sans précédent au Canada. Les perturbations potentielles de la construction d'infrastructures essentielles - qui peuvent s'étaler sur plusieurs années, voire plusieurs décennies - sont traitées comme des "incidents critiques" d'urgence. Cette structure de commandement d'urgence est devenue une structure permanente de maintien de l'ordre à l'égard des peuples autochtones (et de ceux qui les soutiennent) en Colombie-Britannique.

Le fonctionnement et l'expansion du C-IRG vont donc également à l'encontre des auditions du comité de réforme de la loi sur la police, au cours desquelles le rapport législatif provincial a été publié. rapport législatif provincialReconnaissant la nécessité de l'autodétermination indigène, le Comité recommande que les communautés indigènes participent directement à la structure et à la gouvernance des services de police".

Les examens internes de la GRC sur le GICC ne peuvent pas répondre à ces préoccupations fondamentales. Le 8 mars, le CRCC - l'organe de surveillance de la GRC - a annoncé qu'il lançait un examen systémique du Groupe d'intervention communauté-industrie (GICI), conformément à l'article 45.34(1) de la Loi sur la GRC. Voir nos préoccupations concernant cet examen ici. Nous estimons cependant qu'il n'existe aucun ensemble de réformes qui rendrait acceptable pour le Canada l'existence d'une force paramilitaire conçue spécifiquement pour gérer l'affirmation des droits autochtones inhérents et protégés par la Constitution face à un développement non désiré. Le C-IRG ne devrait pas exister et doit être entièrement dissous.

Nous demandons que le déploiement de C-IRG en Colombie-Britannique soit immédiatement suspendu dans l'attente d'une résolution complète et équitable (examen, détermination et remédiation) de chacune des centaines de plaintes déposées auprès de la CRCC alléguant que C-IRG a fait usage de la force pour arrêter, détenir et agresser des personnes de manière illégale. Ces personnes exerçaient des droits protégés pour protester contre les activités non consensuelles d'extraction et de construction d'oléoducs des entreprises, au motif que ces activités causent des dommages irrémédiables aux droits des peuples autochtones, de l'environnement et des communautés. L'ampleur des atteintes aux droits de l'homme et des violations des droits inhérents des autochtones commises par le C-IRG n'a pas encore été entièrement révélée, c'est pourquoi toute enquête doit examiner de manière approfondie les actions du C-IRG au-delà des plaintes connues.

Au contraire, la province et la GRC vont dans le sens contraire de la justice en continuant à soutenir et à développer le C-IRG. Le Tyee a récemment révélé que l'unité a reçu un financement supplémentaire de 36 millions de dollars. Pourquoi les forces de police reçoivent-elles plus de fonds, alors que les Nations unies ont déclaré dans un troisième réprimande que les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique "ont intensifié leur recours à la force, à la surveillance et à la criminalisation des défenseurs de la terre afin d'intimider, de déplacer et d'expulser de force les nations Secwepemc et Wet'suwet'en de leurs terres traditionnelles" ? Un récent rapport des rapporteurs spéciaux de l'ONU a également condamné la criminalisation des défenseurs des terres autochtones par le C-IRG.

Le fait que le ministre de la sécurité publique et l'avocat général n'aient pas demandé l'arrêt du déploiement du C-IRG en Colombie-Britannique dans l'attente d'une décision sur les plaintes constitue un aveu tacite que le processus du CRCC est capable d'enregistrer les plaintes, mais pas de remédier à leurs dommages.

Voir la liste complète des signataires sur le site Abolir le C-IRG.


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Abolir le C-IRG est une coalition nationale de communautés touchées, d'associations juridiques, de politiciens, d'organisateurs locaux et d'organisations de défense des droits de l'homme qui se sont rassemblés pour exiger la suspension immédiate et l'abolition de l'unité C-IRG de la GRC. Suivez notre action et aidez-nous à amplifier notre message en cliquant sur les liens ci-dessous :

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