Des jeunes autochtones occupent le bureau du ministre de l'énergie, des mines et des ressources pétrolières
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Le 21 janvier 2020, Lekwungen Territories / Victoria, BC - Les jeunes autochtones des nations Nuuchahnulth, Tla'amin, Sto:lo, Namgis, Heiltsuk,, Lil'wat, Xwlemi, Qayqayt, Lue Chogh Tue, Shishalh et Sḵwx̱wú7mesh ont remis une lettre à la députée néo-démocrate Michelle Mungall dans laquelle on peut lire ce qui suit :
En tant que jeunes autochtones, nous soutenons l'affirmation de la souveraineté des Wet'suwet'en car nous comprenons que les peuples autochtones cesseront d'exister sans leur terre ; nos langues, nos cultures et les générations futures ne pourront pas survivre sans notre terre. Les jeunes autochtones n'héritent pas seulement d'une crise climatique provoquée par des projets de combustibles fossiles comme CGL, mais aussi de l'héritage canadien de colonisation, de génocide et de violence sexiste à l'encontre des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones. En protégeant les terres du développement industriel, nous protégeons nos corps de la violence.
La lettre de la Jeunesse autochtone solidaire des Wet'suwet'en poursuit : "Les autochtones qui défendent leurs terres contre la destruction ne sont ni criminels ni jetables. En tant que jeunes autochtones, nous vous demandons instamment de faire respecter les droits des autochtones et la loi Wet'suwet'en en demandant le retrait de CGL et de la GRC des territoires Wet'suwet'en."
La lettre remise par les jeunes au député comprenait une liste de quatre demandes formulées par les chefs héréditaires de la nation Wet'suwet'en. Ces demandes sont les suivantes : la province doit cesser la construction du pipeline de la CGL et suspendre tous les permis relatifs au projet ; le gouvernement et la GRC doivent respecter la DNUDPA et le principe du consentement préalable, libre et éclairé ; la GRC et les services de sécurité associés doivent être retirés des terres des Wet'suwet'en ; tous les niveaux de gouvernement, la GRC et la CGL doivent respecter l'Anuk nu'at'en (loi des Wet'suwet'en) et s'abstenir d'utiliser la force pour accéder au territoire ou pour expulser les Wet'suwet'en et leurs sympathisants.
Plus de 45 actions internationales de soutien à la nation Wet'suwet'en ont eu lieu jusqu'à présent en 2020, notamment à Montréal, Ottawa, Hamilton, Halifax, Aotearoa/Nouvelle-Zélande, Seattle, Portland, San Francisco et dans l'État de New York. Des déclarations de soutien aux Wet'suwet'en ont été publiées par l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, de nombreuses nations, des institutions universitaires, des groupes de jeunes, des groupes de lutte contre la pauvreté et d'autres encore. La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) a été adoptée par la province en novembre 2019. En outre, le commissaire aux droits de l'homme de la Colombie-Britannique et le Comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) ont demandé l'arrêt de la construction et le retrait immédiat de la GRC.
Le gouvernement canadien ne peut pas continuer à ignorer ces actions tout en prétendant s'engager en faveur de la réconciliation et de l'action climatique. Il est grand temps que les politiciens canadiens cessent de perpétuer le statu quo honteux du Canada en matière de droits des peuples autochtones et qu'ils respectent notre souveraineté en tant que peuples autochtones. C'est le minimum.
Contact médias :
Nigel Henri-Robinson, responsable de l'engagement des jeunes
nigel@indigenousclimateaction.com
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